Hold-up : la vérité si je mens

par | 12 Mai 2021 | Brèves

Vu sur le net

Vingt ans après, Hold-up, le documentaire « qui dit tout » sur le Covid, rappelle L’Effroyable imposture de Thierry Meyssan qui disait « tout » sur les attentats du « 9/11 ». Deux expériences semblables au moins par le rejet unanime de la critique, criant haro sur le complotisme.

11 septembre 2001, les tours jumelles de Manhattan tombent, et dès le lendemain les spéculations vont bon train. Plus les informations se multipliaient, plus leur incohérence apparaissait, et on pouvait tous s’interroger sur l’identification du chef du commando par son passeport, à son nom, retrouvé intact dans les décombres, après que les avions comme les tours avaient été littéralement pulvérisés. Certes cela facilitait l’enquête…

Quelque temps plus tard, pas tout de suite mais assez vite, paraît le livre de Thierry Meyssan, L’Effroyable imposture, suscitant grande curiosité dans un premier temps, l’auteur se voyant invité sur des plateaux de télévision mais, dès la deuxième émission, on assistait à la fantastique levée de boucliers de ses dénonciateurs, innombrables et surtout consensuels, définissant en chœur le bon sens admissible et rejetant l’idée même de mettre en cause la version officielle avec une incroyable énergie.

Ainsi, la critique des faits sera dûment classée dans la catégorie des hérésies. Et inspire un frisson d’horreur dès qu’on ose écrire ou dire que cet attentat serait louche.

Mutatis mutandis, Hold up, un documentaire réalisé avec des moyens considérables, fait la critique des politiques sanitaires entreprises face au Covid. Tous les points litigieux sont soulevés l’un après l’autre, et la parole est amplement donnée à tous les spécialistes porteurs de critiques. Un climat maintenu tout le long, où musique, montage et effets graphiques revendiquent l’esthétique « complotiste », un genre s’auto-disqualifiant par avance. Quelques effets mélodramatiques, et autres facilités l’exposant facilement au rejet spontané du public habitué à se méfier – et, bien sûr, à la critique. Celle-ci n’a pas manqué. Comme un seul homme, au même instant, toute la presse a offert une énorme promotion à ce documentaire, sous forme d’une publicité exclusivement négative, l’exercice de style consistant partout à démonter les « erreurs » présentes ou supposées de ce documentaire, et les numéroter. L’anathème consensuel s’est ainsi abattu.

On peut regretter, à Guerre moderne, l’impasse sur l’histoire de la guerre biologique, pourtant en rapport avec le sujet. Au contraire on voit abordés des thèmes comme l’avenir des cryptomonnaies, plus éloignées du cœur du propos et tendant à un discours général sur le monde forcément hypothétique, finissant par noyer tout problème dans une grande bassine – précisément ce qui est dénoncé lorsqu’on parle de « complotisme ». Mais le fait principal, aujourd’hui pour le Covid comme hier pour les tours jumelles, c’est la disqualification de la critique, la prétention à fermer tout débat.

C’est par ce type de manœuvres que certaines entreprises criminelles s’assurent d’être auto-immunes, disqualifiant toute critique à l’avance. On appellera ça « occuper l’espace de la critique pour s’assurer de sa médiocrité ». Où l’on voit complotisme et anti-complotisme comme deux faces d’une même séquence de propagande.

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